Quelques indications se révèlent à nous chaque année qui permettent de préciser ce que nous faisons et comment nous le faisons.

Notre attention s'est portée vers les informations à partager pour s'assurer que les futurs danseurs et danseuses soient bien préparés à la danse.

Le but est de favoriser l'harmonie entre nous et d'éviter des souffrances inutiles.

 

Pour être clair, la danse vient en général après un cycle de quête de vision. 

C'est en quête que l'on apprend à se connaître, à distinguer l'intérieur de l'extérieur, à gérer ses états intérieurs. La quête est intime et le leader a du temps pour moi. Sur le camp j'apprends les chants, à faire les bourses, à prier.

Au cours du cycle de quête on rencontre en général la canunpa et ses enseignements.

On la fabrique à l'aide des indications d'un enseignant ou bien on la reçoit ou bien on demande à un artisan de nous en faire une (dans le groupe il y a Mathieu, Flavia, Guigui dont je sais qu'il peuvent en faire pour les gens. Sans doute d'autres aussi).

C'est un processus lent, sur des années. C'est ainsi que les choses prennent de la valeur et que les rituels prennent leur sens.

Ensuite, quand nous savons mieux qui nous sommes, que nous savons prier, que nous avons grandi en cérémonie, nous pouvons avoir envie de danser et de partager notre prière de cette manière.

 

On peut voir la quête comme une gestation, un travail intérieur et intime et la danse comme une naissance, une apparition, un partage de notre prière aux yeux de tous.

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D'abord on se construit en quête, ensuite on se partage à la danse parce qu'on a quelque chose à partager que l'on a construit en cheminant. Autant la quête est intime et le leader et le groupe prennent soin de moi, autant la danse est collective et chacun est en charge de soi-même.

 

Bien sûr le clan du loup accueille les quêteurs, mais nous venons de clans ou de familles ou de groupes différents, vous l'avez remarqué. C'est au sein de ces familles ou clans que les danseurs et danseuses se préparent tout au long de l'année. Il y a le groupe de Farida, Bertrand, Patricia, Ron et Karen, Myriam, Mauricio, Gaya, David, Christophe et Florence et d'autres encore. Chaque clan ou groupe ou famille vit des moments merveilleux d'intimité au cours des huttes et camps de quêtes de vision pendant l'année. Certains de ces clans ou familles préparent des danseurs et danseuses en leur sein. C'est beau à voir ce rassemblement des familles chaque été !

 

Voilà la base. Il y a des parcours individuels qui conduisent à raccourcir les étapes. Certains dansent après leur première quête. Ce sont en général des personnes qui ont l'expérience de l'âge. (Pour moi c'était après ma huitième quête.) Mais en général la danse vient après plusieurs années sur le chemin. Ce temps de gestation et d'observation a du bon. C'est donner de la valeur et du sens que de mettre les choses dans la durée.

 

A retenir donc

- en général on danse après être monté en quête de vision suffisamment de fois pour être autonome dans sa prière.

- on vient d'abord une première fois au moins soutenir la danse afin d'observer et de cette manière avoir une année pour se préparer.

- le danseur ou la danseuse est autonome dans sa prière mais aussi matériellement (on s'aide bien sûr, mais on est prêts)

- on se prépare au sein d'un groupe où se trouvent des personnes expérimentées qui nous soutiennent

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La danse du soleil est la dernière cérémonie de la canunpa. C'est l'accomplissement d'un chemin de découverte de soi, du monde, de la prière. Pour nous c'est le lieu de l'expression la plus haute de la paix. La danse nous engage sur un chemin de vérité qu'il faut avoir les moyens intérieurs de vivre en paix. Cela demande de l'expérience.

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Il me revient, avec l'aide des leaders lorsque j'ai un doute, de dire oui à une personne qui veut danser. Il me revient aussi de dire non. Je peux avoir à vous demander de soutenir encore et de vous préparer davantage. Je peux aussi avoir à vous autoriser à danser à condition de ne pas vous faire percer. Je peux aussi avoir à vous dire de vous reposer pendant un round ou deux si je vous trouve affaibli.

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Il n'est pas dans ma vision ni dans ma pratique d'intégrer des plantes de pouvoir. Celles-ci (ayahuasca, peyotl, san Pedro...) sont liées à des autels, à des personnes qui s'y consacrent. Notre danse n'est pas le lieu de leur usage. Nous utilisons la canunpa, le chant, la danse, le cèdre et la sauge, la flouve. Ce sont nos repères, nos amis, nos liens. J'utilise les fleurs de l'été, le mille pertuis et l'origan pour la médecine du jour de guérison. Toute autre médecine ne serait pas à sa place dans cette danse. 

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Respectons chaque autel et chaque vision. Que celle de Loup Gris d'une danse du soleil pour la paix sous son autel soit soutenue. C'est le lieu de son expression sincère. Les autres visions ont leur propre lieu et leur propre moment. Respectez ses chants et ses couleurs, ses codes, ses conditions, ses suggestions, ses inspirations. 

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Mathieu

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