top of page

Indications en vue de danser la paix

Un peu plus d'informations et de guidance pour celles et ceux qui désirent danser ou danser de nouveau. Donner du sens et de la valeur à notre danse et s'accorder encore plus précisément. 

​

Le percement peut impressionner, rebuter, fasciner. Parlons en un peu pour résumer ce qui se dit entre danseurs et danseuses. Les supporters ont besoin aussi d'informations après tout pour digérer l'expérience et le cas échéant en parler aux enfants...

​

Le percement n'est pas requis pour danser. Pour danser, il faut danser ! Une danse du soleil sans percement est tout à fait envisageable, possible, souhaitable. Ce qui nous réunit autour de l'arbre pour danser, c'est la danse ! Nous dansons nos prières au son de la musique que nous aimons et par le mouvement nous contribuons à l'expression de nos prières et de la réponse. Les chants et la danse sont un des éléments de dialogue avec l'Esprit.

​

Pas besoin d'être percé donc et certains hommes médecines leaders de Sundance ne l'ont jamais été. 

La vision du percement telle que reçu par Koblaya ressemble à un rituel de passage. Des personnes se jettent sur ce guerrier, le percent et le laissent se libérer de ces lanières de cuir que l'on nomme 'cekpa', cordon ombilical. Il s'agit de renaître, de revenir à la vie. On peut penser qu'il s'agit d'un rite d'accompagnement pour les guerriers afin qu'ils parviennent à reprendre leur place dans la vie, c'est à dire le quotidien du village. La prière et le percement pour se déprogrammer, passer du guerrier à l'adulte, guérir du stress post traumatique.

​

La symbolique et l'effet du percement sont puissants et produisent un moment qui ressemble étonnamment à l'accouchement, ce moment de vie et de vérité le plus ardent.

On peut se percer pour se connaitre, éprouver sa force (la première fois peut être si l'on est jeune), pour s'abandonner à une prière très intime de guidance (un projet) ou très généreuse de reliance (une personne malade). On donne un peu de son sang et de sa chaire parce que l'on y croit corps et âme, parce que l'on veut dépasser les difficultés et traverser les embuches en dansant. Etre percé en ce sens nous prépare à la vie qui accepte la part de souffrance et de difficulté et s'entraine à danser, chanter, même quand parfois c'est dur. 

​

Voilà des pistes de raisons du percement. On peut trouver reliance et prière par la danse elle même. A certains d'entre nous le percement nous a permis de grandir et de toucher des états de clarté et reliance. On peut se passer ensuite du percement et retrouver ces états aisément. Pour d'autres le percement n'est jamais utile. Pour d'autre un percement ferait du bien, he he. Ce que l'on se dit les uns les autres, c'est que personne ne devrait dire à quelqu'un qu'il devrait se faire percer, ou monter en quête ou... Cela doit venir de soi comme un évidence.

​

Parfois c'est l'inverse qui peut avoir lieu. On prend goût à l'ardeur du percement et on ne sait plus danser et prier sans donner de son sang. C'est le rôle des leaders de juger de cela, et suggérer un autre chemin. Danser sans être percé est considéré comme un accomplissement. On peut substituer le percement à une offrande de chaire. Nous valorisons le percement comme un expérience de vérité et don de soi. Nous sommes aussi sensibles à l'addiction à l'intensité du percement et valorisons la danse pour la danse.

​

​Les give away

​

Au terme de votre cycle (4 ou 7 ou...) vous pouvez vous sentir appelé par le give away. Exprimez votre gratitude par des cadeaux que vous avez rassemblé ou assemblé. En général on partage les cadeaux entre nous dans le lieu de repos des danseurs le dernier jour et on peut avoir plus à partager aux supporters au moment du repas sur une couverture près du tipi. Souvent les danseurs et danseuses qui font leur give away se cotisent pour payer la viande de bison partagée au repas du samedi soir. Souvent les danseurs et danseuses qui font leur give away donnent de l'argent supplémentaire dans les enveloppes ou à l'association. Cela se fait depuis une réelle abondance. Ce n'est pas une attente du groupe. Si vous pensez faire votre give away mais que vous êtes en difficulté financière ou matérielle, il se peut que le moment ne soit pas venu. La seule attente que je peux formuler cette année est que je demanderai aux danseurs ou danseuses qui font leur give away de partager quelques mots de gratitude et de bilan de leur cycle au groupe. Ces quelques mots offerts sont le cadeau que je préfère entre tous. Le dimanche matin, auprès de l'arbre, miam miam.

​

Besoin de sifflets en os d'aigle, vautour, buse, héron, cygne pour que les danseurs produisent leur part de musique. On pourrait essayer d'en faire en bois de sureau ou roseau par exemple, ça plairait à nos ancêtres.

​

Besoin de donner plus de clarté et de valeur à la danse de l'aigle. Cet engagement mérite d'être expliqué devant les clans réunis pendant les jours de purification. Qu'est ce qu'il fait qu'on veut vivre une telle expérience ? Il doit y avoir une prière qui mérite d'être partagée pour que l'on prie avec cette personne. 

On évitera de rejoindre à l'arbre les danseurs de l'aigle les 3e et 4e jours désormais pour laisser cet espace temps aux danseurs et danseuses de l'Aigle. 

 

 

bottom of page